Arrivée d'un cavalier

Alex avait eut vent de la venue du visiteur pas ses informateurs plus bas vers Annecy, tout comme le gami des pêcheurs du lac qui était venu en courant. Le pitaine et le lieut n'étant pas là, il se chargeait de la manoeuvre, enfin, de la gestion et de l'ordinnaire de la garde du chateau et du Fléau Lumineux détaché ici.

Voyant le cavalier au loin, il s'était dépêché d'avaler son bout de pain frotté au saindoux et au sel avant de l'avaler tout rond et de vite reprendre son arbalète posée sur une des pierres plates de la murette limitant la porte basse.

L'homme approchait et il correspondait à la description de Son eminence, qu'il tenait lui même de leur amie commune, au Sieur Hans et au patron.
Se tappant un coup vite fait au plexus pour faire passer la boule de mie qui devait rester coincée entre deux, il reprit son plus beau sourire débonnaire et patienta, laissant le cavalier arriver et se présenter.

Salut à vous noble invité.
Je vous serais gré de me présenter votre laisser passer ou le scel qui vous a été envoyé.

Il resta perplexe un instant, toujours perché sur sa monture. Laisser passer? il lui semblait rien n'avoir de ce genre, et ayant déjà rencontré Kreuz, il ne pensait pas avoir de difficulté à le rencontrer ici.
Hans hésita un peu, ne sachant pas ce que son interlocuteur attendait vraiment. Il avait l'air plutôt avenant, mais prenait très certainement son rôle très au sérieux et ne lui ferait peut-être pas de facilité pour entrer.

Finalement le seigneur de Ferrière tira un morceau de parchemin de la doublure de son mantel et le présenta à l'homme qui lui faisait face.

Je suis confus, je n'ai rien de très officiel, juste ce pli écrit de la main du cardinal.

Citation :

Mon fils,

Par la présente, je vous convoque à un entretien en mon domaine de Menthon si vous le pouvez, je suis actuelleement en Savoie.

Nous aurons loisir à parler de cela.

Avec mes bénédictions,

Kreuz

Ayant pris ceci pour une invitation, je n'ai pas pris la peine d'y répondre et de me faire annoncer avant ma visite. Un tord sans doute.

Il est vrai qu'Hans était parti un peu sans attendre, et surtout sans demander plus de précision. Mais la route était longue, et il ne se souciait pas toujours de ce genre de détail...
Toute une éducation à refaire, ou à faire plutôt, concernant le sens des convenances et le respect d'un certain protocole.
Néanmoins, il espérait fortement ne pas être contraint à faire demi-tour, alors qu'il était enfin arrivé en Savoie.

Alexander observa son interlocuteur qui sembla d'un coup plutôt confus... Après quelques palabres et un regard en coin vers la porte où d'autres gardes attendaient, il surveilla la sortie de poche du parchemin.
Déjà bonne couleur et a priori bonne taille, typique du patron...
Il jeta un oeil, c'était bien le style de Son Eminence, et son écriture.

Tout semble parfait mon bon Seigneur. Entrez je vous en prie. Je vais faire mander un Officier du Fléau. Et nous vous proposerons un peu de quoi vous restaurer après ce voyage.

Avancez vers la Cour Basse, je vous en prie.

Lachant l'arbalète d'une main en reculant de deux pas, il désigna les portes et les quelques gardes du Vicomté, aux tenues et armures différentes du Fléau Lumineux qui attendaient à la porte ouverte à demi.