La première porte de Menthon n'était jamais ouverte en grand, en tout les cas, pas pour rien.
La herse certes n'était pas baissée, mais seule un battant -certes énorme- était ouvert. La séurité était de toujours une raison d'être, une vocation et une profession pour le maître des lieux.
La Dame faisait face aux hommes de la portes, pour l'occasion, n'étant que des gardes du Vicomté et pas les troupes d'élite du Fléau Lumineux, ils étaient quatre directement au seuil de la porte. Sur les remparts au dessus, des archers et des guetteurs se penchèrent. Tout ceux à portée de voix et qui purent reconnaître ou un accent ou un mot d'occitan eurent la berlue. Une folle en ces lieux ? Languedocienne aux portes du Connétable ?
Le pitit chef du jour de la Porte la regarda un instant la bouche ouverte, parlant plutot bien le françois car Savoyard, mais du se repasser les mots en boucle sans doute trois ou quatre fois en tête. Il savait comme la plupart des gens du chateau que la Marquise et le "Cousin Marmote" -comme tout le monde l'appelait ici dans son dos- étaient depuis quelques jours auprès du Vicomte, mais bon là !...
Euuuu... Bien... ve...
Hum, patientez ici, je vous prie Dame.
Après un coup d'oeil aux autres gardes qui se positionnèrent, il partit en courrant...
Quelques minutes plus tard, le Capitaine Bernhard de la Garde du Fléau Lumineux arriva en compagnie du soldat. Du haut de ses six pieds passés, il regardait de lon ila Dame, presque à sa hauteur. La démarche souple malgré sa carrure colossale et son armure de casernement, faite de cuir et de mailles, il approchait à grands pas, forçant l'autre homme à trotiner pour ne pas être distancé...
Arrivé à portée, il la dévisagea, main sur l'épée. Elle ressemblait à la description adoitement demandée à la Marquise par son Maître.
Soyez vous la bienvenue meine Dame.
Entrrez donc. Mon Maistrre vous attendrre.
Et Dame Tosca beaucoup joie de vous voirr. Je suis sûrr.
Après un large sourire, il écarta le bras en arrière, faisant reculer un autre garde semblant tout chétif face à lui... Le paradoxe languedocien pour une fois réglé -et comme par hasard par les Saintes Armées- la soldatesque s'écarta et retrouva le sourire, la belle Dame puit continuer son chemin.